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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:58

 

 

Lunaris

 

 

Les trois musiciennes de l' Ensemble Lunaris se rencontrent à la prestigieuse Maîtrise de Notre Dame de Paris, où elles chantent ensemble sous la direction de L. Sow, puis intègrent le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris : Mélusine de Pas en classe de viole de gambe et Eva Zaïcik et Anaïs Bertrand en classe de chant lyrique.

  

Fortes de l'amitié qui les lie et de leur passion commune pour la musique ancienne, elles mêlent leur voix et instruments depuis 2008 pour créer des concerts vivants, qui embrassent l'histoire de la musique sacrée et profane de la période médiévale à la fin de la période baroque, en osant parfois le contemporain et la musique traditionnelle.


L'Ensemble Lunaris a souvent eu l'occasion d'inviter des instrumentistes et chanteurs à partager la scène :

  

En 2011, elles collaborent avec le Trio Musica Humana sur un programme renaissance a Capella Lamentations de Jérémie et, parallèlement, sur le programme Vox Dei, Vox Populi de Bingen à Bartok avec le percussionniste Victor Toussaint.

 

En 2012, elles créent un nouveau programme français de Machaut à Caplet, Ma belle si ton âme avec le théorbiste Pierre Rinderknecht et le percussioniste Victor Toussaint, avec lesquels elles font une tournée en Bretagne durant l’été 2012, puis le redonnent dans des hôpitaux parisiens avec l’Association Jeunes Talents.


En septembre 2013, elles se produisent à Royaumont dans un programme français du XXème siècle avec l’organiste Matthieu Odinet.


L’Ensemble Lunaris était en résidence à la Fondation Singer Polignac en 2012 et a sorti son 1er Album  EXODES au début de l’année 2014. Dans ce disque, sont mis en regard deux grands noms de la musique sacrée : Hildegard von Bingen (religieuse bénédictine mystique, compositrice, médecin et femme de lettres franconienne du XIIe siècle) et André Caplet (compositeur et chef d'orchestre français du XXème). Une pièce contemporaine de Raphaël Mas, composée spécialement pour l'occasion, crée un pont original entre ces deux grandes figures.  

 

www.facebook.com/ensemblelunaris

 

Un extrait vidéo du Salve Regina de Monteverdi sur le site :

http://fr.ulule.com/ensemblelunaris/

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:57

 

 

Victor Toussaint

 

 

Après l'obtention d'un diplôme de batterie classique au Conservatoire d'Afortville,  Victor Toussaint poursuit sa formation au CNR de Pantin en classe de Jazz et Musiques Actuelles. Musicien éclectique et passionné, il s'intéresse aux percussions digitales pour accompagner l'Ensemble Lunaris sur leur programme Vox Dei, Vox Populi, puis l'année suivante sur le programme Ma belle si ton âme... Enfin, il participe à l'enregistrement de leur 1er CD: Exode(s).

 

 

 


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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:55

 

 

Anaïs Bertrand

 

 

 

C'est à la Maîtrise Saint-Christophe de Javel qu’Anaïs Bertrand découvre le chant. Elle poursuit alors sa formation, parallèlement à une licence de sociologie, à la Maîtrise Notre-Dame de Paris sous la direction de Lionel Sow et Sylvain Dieudonné, puis intègre en 2011 le conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans la classe de Valérie Guillorit.

 

Musicienne sensible, elle se nourrit aujourd’hui de toutes les formes d'expression que lui offre le répertoire vocal : de l'art du chant grégorien à la musique contemporaine, ou encore de la polyphonie à l'art lyrique. Cet éclectisme se traduit en particulier dans les projets artistiques qu’elle mène avec l’Ensemble Lunaris fondé en 2008 en collaboration avec Eva Zaïcik et Mélusine de Pas autour de trois voix et une viole de gambe dans des concerts éclectiques et originaux.

 

Tant dans la valorisation du répertoire actuel que dans la création, Anaïs Bertrand est très attachée àfaire vivre la musique de notre époque. Elle a la chance de travailler avec des compositeurs tels que Philippe Hersant, Caroline Marcot, Graciane Finzi et Fabien Touchard et avec l’Institut de Recherche et de coordination Acoustique/Musique (IRCAM) où elle participe à des créations pour voix et électronique. Elle collabore par ailleurs avec l'ensemble Maja sous la direction de Bianca Chillemi, avec qui elle explore les répertoires de chambre des 20ème et 21ème siècle.

 

Elle chante régulièrement avec l’Ensemble Aedes (et participe à l’enregistrement des disques Ludus Verbalis), la Maîtrise de Notre Dame de Paris, l'Ensemble Il Ballo… mais aussi comme soliste au festival Marin Marais, au festival d’Utrecht (Fringe), au Festival Jeunes Talents à Paris, au festivalde l’ IRCAM: Manifeste, au théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, avec l'orchestre Manifesto.

 

On a pu récemment entendre Anaïs Bertrand chanter l’air de mezzo solo (le Pie Jesu) dans le Requiem de Duruflé avec la Maîtrise de Saint-Christophe de Javel.

 

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:53

 

 

Mélusine de Pas

 

 

C'est après dix ans de violoncelle que Mélusine de Pas se passionne pour la viole de gambe et le répertoire ancien.

  

Après l'obtention de son Diplôme d'Etudes Musicales au Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris, elle approfondit son travail de la viole avec Nima Ben David, puis intègre la classe de Christophe Coin au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en 2010, où elle termine actuellement sa licence.

 

Son amour de la musique ancienne et son enfance chez les pages de la maîtrise du Centre de Musique Baroque de Versailles lui permettent de découvrir son plaisir de chanter, tout d'abord sous la direction d'Olivier Schneebeli, puis à la Maîtrise de Notre Dame de Paris avec Nicole Corti et Lionel Sow. Elle approfondit actuellement son travail du chant avec Julie Hassler au conservatoire Charles Munch à Paris.

 

Par ailleurs, Mélusine de Pas participe à de nombreux projets en tant que violiste sous la direction de Michel Laplénie, à l’Actéon et les Arts Florissants de Marc-Antoine Charpentier, ainsi qu'à la Passion selon St Mark de JS Bach, ou encore à la Cantate 106 de JS Bach avec Catherine Simon Pietri.

 

Son timbre de soprano léger lui permet de travailler sous la direction de John Nelson dans une Messe en Si de JS Bach et dans La Flûte Enchantée de Mozart, avec Jean-Claude Malgloire.

Son profond besoin de partage et d'ouverture sur le monde lui donne l'envie d'initier un échange musical en Syrie, entre musiciens traditionnels orientaux et musiciens baroques, projet qu'elle réalise en 2007.

 

Son désir de création l'amène à travailler avec de jeunes ensembles créatifs, tel que l'ensemble Oneïroï, avec qui elle crée le divertissement musical "Cabaret Baroque" au théâtre, ou encore avec la compagnie Oghma dans un spectacle sur Tobias Hume.

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:51

 

 

Eva Zaïcik

 

 

Après des études de chant à la Maîtrise de Notre Dame de Paris (dir : Lionel Sow et Sylvain Dieudonné) et au Conservatoire du 15ème arrondissement de Paris avec Colette Hochain, la jeune mezzo-soprano,  Eva Zaïcik intègre en 2011 le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, dans la classe d’Elène Golgevit. Elle y suit aussi les enseignements de Kenneth Weiss et d’Anne Le Bozec.


Elle complète sa formation auprès de maitres tels que Margreet Hönig, Janina  Baechle, Udo Reinemann, et en musique ancienne auprès de Gérard Lesne, Bruno Boterf, Dominique Vellard, Vincent Dumestre et Claire Lefilliatre.


Sa tendresse particulière pour la musique ancienne mène Eva à se produire régulièrement avec Ludus Modalis (dir. Bruno Boterf), le Concert Spirituel (dir. Hervé Nicquet), Il Ballo (dir. Léonardo Loredo de Sà) ...

  

Avec les Folies Françoises, dirigées par Patrick Cohën-Ackenine, elle chante des œuvres de Scarlatti et participe à une création de Thierry Pécou.

  

Eva Zaïcik chante des œuvres contemporaines telles que Stimmung de Stockhausen, lors du Festival Messiaen en compagnie, entre autres, de Marc Mauillon et Vincent Bouchot.

  

 Elle confirme son goût pour la scène dans le rôle d’une Sorcière dans Dido and Aenas de Purcell à la Maison des Arts de Créteil. Cette expérience l’amène par la suite à tenir les rôles de Bastienne dans le singspiel de W.A Mozart Bastien und Bastienne, puis de Diane à la Houppe dans les Aventures du Roi Pausole de A. Honegger.

 

En 2013, elle était sur la scène du Châtelet, lors d’une production des œuvres de Stephen Sondheim, ainsi qu’avec l’Atelier Lyrique de l’Opéra Bastille à la MC93 dans Il Mondo della Luna de J. Haydn, dans laquelle elle jouait le rôle d’Ernesto.

 

Cette année, elle tiendra le rôle de Farnace dans l’opéra de jeunesse de Mozart : Mitridate,dans une production de la Cité de la Musique.

 

Par ailleurs, sa sensibilité pour le lied et la mélodie et son désir de partage, l’amènent naturellement  à former un duo avec le pianiste Yoan Héreau. Ils se produisent ensemble dans un répertoire allant de Poulenc et Debussy à Wolf, Strauss, Schönberg et Bouchot.

 

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 12:00

 

du 19 au 24 août 2014

9ème Festival de Pordic – Baie d’Armor

 

 

 

 

Dimanche 24 août 2014 | 20h00 | Chapelle du Vaudic, Pordic

SCHUBERTIADE EN QUATUOR

Quatuor Adélys (Marie-Noëlle Bernascon, alto, Anne-Lise Durantel, violon, Gersende Mondani, violon, Clémence Ralincourt, violoncelle)

 

   

Franz Schubert (1797-1828)

 

Quatuor à cordes N°12 en ut mineur « Quartettsatz », D.703

 

Quatuor à cordes N°13 en la mineur « Rosamunde », D.804

 

Trois menuets

 

 

 


 

    Adélys 

 

    Lire le parcours du Quatuor Adélys ->

 


 

 

Franz Schubert (1797-1828)  

 

Quatuor à cordes N°12 en ut mineur « Quartettsatz », D.703

 

Plus connu sous le nom de  Quartettsatz (« mouvement de quatuor »), ce quatuor a été composé par Franz Schubert en décembre 1820 et créé le 1er mars 1867 à Vienne. Il inaugure la série des « grands quatuors à cordes » du musicien, formée par les 13e, 14e et 15e quatuors. -> lire la suite 

 

 

 

Quatuor à cordes N°13 en la mineur « Rosamunde », D.804

 

1. Allegro ma non Troppo

2. Andante  

3. Menuetto Allegro Trio  

4. Allegro moderato  

 

Basé sur la musique d'un entracte de ballet que Schubert a composé avant, ou après on ne sait, nommé Rosamunde de décembre 1823 croit-on, ce quatuor est infiniment mélodieux. -> lire la suite

 

Quatuor "Rosamunde" ou Les eaux ondoyantes du quatuor -> lire la suite  

 

 

 

Trois menuets

 

 

 

 

 

 

 


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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 11:58

 

 

  Adélys 

 

 

Issues des quatre coins de la France, c’est au Conservatoire National de Région de Saint-Maur que se rencontrent, en 2005, quatre jeunes musiciennes passionnées. Guidé par les précieux conseils des Quatuors Parisii et Ludwig, le Quatuor Adélys enrichit son unité humaine et musicale.


En 2006, il se produit pour la première fois en concert en l’église Notre-Dame du Lys, à Paris. C’est cette même année que ses membres sont admis dans de prestigieux établissements, notamment les C.N.S.M de Paris et de Lyon, ainsi qu’à l’Institut d’Études Supérieures des Arts de Paris. Depuis 2009, le quatuor à cordes se produit sur de nombreuses scènes de France, ainsi que dans des festivals tels que « Les Escales Brivadoises », le Printemps des Poètes, Art culture et spiritualité, les Concerts Vinteuil, les Jeudis de Nîmes, le Festival musical de l’Epau … Il participe, en septembre 2009, à la Grande soirée des solistes de l’Opéra de Paris au Théâtre du Châtelet.


Sa rencontre directe avec le public à l’issue de ses concerts le renforce dans son désir de faire voyager la musique  dans des lieux reculés, inhabituels – voire atypiques, et de pouvoir ainsi apporter à tous le partage et l’échange qu’offre la musique de chambre. Depuis début 2011, le Quatuor Adélys se perfectionne auprès des quatuors à cordes Debussy et Ysäye.


En août 2011, le Quatuor Adélys a été le quatuor permanent du festival « Musique et patrimoine » à St Nicolas de Véroce (Savoie) sous la direction musicale et artistique de la pianiste internationale Anne Queffelec.


Durant deux années consécutives, en 2011 et 2012, il a rejoint le Quatuor Debussy sur scène à l’occasion des Festivals Cordes en Ballade et les Inouïes.


Passionné par la transversalité des arts, le Quatuor Adélys commence parallèlement untravail musical pluriartistique : lors des Escales Brivadoises en  2011, il allie les arts de la musique et de la parfumerie et conforte cette volonté, en créant en 2012 un spectacle autour de la danse.


Le Quatuor Adélys a enregistré début 2012 son premier disque chez Polymnie consacré à trois Quatuors à Cordes d’Enguerrand-Friedrich Lühl.


Au mois de décembre 2012, il s’est  produit au Théâtre de la Madeleine à Troyes aux côtés du violoniste Vadim Tchijik.


Le Quatuor Adélys est en résidence au Théâtre Douze à Paris durant toute la saison 2012-2013 et propose une programmation unique et variée ou les arts se mêlent à la musique lors de chaque concert. Il travaille actuellement à la création de son nouveau spectacle avec François Castang.


Les membres du Quatuor Adélys jouent sur des instruments modernes de Patrick Charton, Roger&Max Millant et Franck Ravatin.

 

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 11:55

 

Le Quatuor à cordes N°12 en ut mineur, D.703, plus connu sous le nom de  Quartettsatz (« mouvement de quatuor »), a été composé par Franz Schubert en décembre 1820 et créé le 1er mars 1867 à Vienne.

 

Il inaugure la série des « grands quatuors à cordes » du musicien, formée par les 13e, 14e et 15e quatuors. Le compositeur n’avait pas écrit pour cette formation depuis près de quatre ans. Un délai supplémentaire identique sépare cette pièce de son 13e quatuor.

 

Il s’agit d’une œuvre inachevée : le premier mouvement Allegro assai est complet mais seules une quarantaine de mesures de l’andante existent. Schubert n’acheva d’ailleurs aucune de ses partitions cette année-là, qui appartient à une période tourmentée où l’artiste se cherchait (sa fameuse Symphonie nº 8 « Inachevée » lui est postérieure de deux ans seulement).

 

L'exécution du Quartettsatz dure environ dix minutes.

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 11:50

 

 

1. Allegro ma non Troppo

 

2. Andante

 

3. Menuetto Allegro Trio

 

4. Allegro moderato

 

 

 

Basé sur la musique d'un entracte de ballet que Schubert a composé avant, ou après on ne sait, nommé Rosamunde de décembre 1823 croit-on, ce quatuor est infiniment mélodieux. Ce matériau donnera le thème fondateur de l'andante. Ce n'est pas la seule citation de lui-même. Dans le menuetto, Schubert cite un lied composé cinq ans plus tôt sur un poème de Schiller « Les Dieux de la Grèce » (Die Götter Griechenlands).

 

Ce quatuor est le premier quatuor important achevé de Schubert. Il se termine par la lumière tendre du finale, qui résout l'atmosphère un peu inquiétante, comme un conte, des trois premiers mouvements.

 

Premier mouvement : La musique est ici éclosion, et le thème initial superbe cahote doucement porté par la mousse mélancolique des cordes. Contemporain de l'octuor et de la Belle Meunière, ce mouvement coule dans la ligne fluide des croches égales, comme une chanson au fil de l'eau. Après le premier thème douloureux et plaintif, le second s'affirme plus pathétique. Des effets dramatiques d'exposition établissent un certain malaise, et comme pour la Belle Meunière, le climat tourne doucement à l'angoisse.

 

Deuxième mouvement : Il repose sur le thème de la musique de scène de Rosamunde, princesse de Chypre, plus précisément de l'entracte après le 3ème acte. Et de toutes ces représentations avortées, de tous ces opéras mort-nés Schubert fait une guirlande de variations, une sorte de pavane obsédante. Dans l'épisode central, le climat se tend et la douce obsession laisse place à une tension agressive qui se désagrège sans continuité.

 

Troisième mouvement : Ici on retrouve le ton murmuré de la mineur du premier mouvement.  «Bel univers, où es-tu ?» est la référence du lied de Schiller de 1819 qui constitue la trame. La nostalgie des dieux disparus et surtout du paradis perdu imprègne le mouvement. Sorte de question répétée, reprise sans cesse, sur un paradis perdu, en allée on ne sait où, qui fait de ce mouvement une quête. Le violoncelle bourdonne toujours la même interrogation, et la consolation apparente ne peut empêcher dans le Menuetto la violence désespérée d'affleurer : Schubert connaît la réponse du néant. Le trio du menuet se lance dans une fausse joie populaire pour brouiller les traces, mais la mélancolie fait eau de toute part.

 

Quatrième mouvement : On bascule en tonalité optimiste de la majeur et Schubert veut rompre les sortilèges. Accents dramatiques, souvenirs des éléments précédents, relances des thèmes danses apparents. Tout va très bien dans ce bal final. Si bien ? Écoutez donc comme la nuit s'avance déjà avec des ombres portées dans les transitions, les tensions et surtout ces silences qui cassent l'allure générale du rondo final.

 

(Source : Gil Pressnitzer)  

 

 

 

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11 mai 2014 7 11 /05 /mai /2014 11:45

 

 

 

  Schubert

 

 

Dans cette année 1824, après l'alerte de sa grave maladie vénérienne, Schubert compose à nouveau des quatuors. Il sait que le temps lui est compté car sa maladie est réputée incurable. Face à son idole Beethoven, il veut lui aussi humblement, laisser une œuvre qui compte. Pour cela, le chemin de la grande symphonie est le but à atteindre et les quatuors les chemins datés, par leur discipline, et leur célébration des formes classiques, comme la forme sonate.

 

Schubert, le voyageur et l'ami, était aussi le flâneur. Ce n'est point par inconscience ou impuissance, qu'il laissait tant d'œuvres inachevées, en plein milieu de la barre de mesure, mais simplement la fin des choses ne l'intéressait point et sa fantaisie l'avait déjà entraîné sur des points de non-retour par rapport aux formes classiques qu'il redoutait. Non violent dans l'âme, il ne pouvait comme Beethoven, les casser. Il posait alors sa plume comme une ligne au fil de l'eau, en attendant un meilleur temps. Près de vingt quatuors à cordes ont ainsi jalonné sa route, et le Quatuor Rosamunde, numéro 13, fut le seul imprimé, et exécuté en public de son vivant. Composé de février à mars 1824, il fut immédiatement joué et reçut un assez bon accueil dès sa création immédiate le 14 mars 1824. Il s'agit d'ailleurs de l'unique quatuor de Schubert exécuté en public de son vivant !

 

Quatuor singulier, immergé dans le monde du lied, ourlé dans la pureté et la tendresse propre au petit homme, alors que le quatuor jumeau La jeune fille et la Mort montre l'autre aspect tragique du personnage. Pour se donner le courage d'aborder la grande forme, Schubert se nourrit d'emprunts à ses œuvres antérieures (musique de scène, lieder). Il fait aussi des galops d'essai dont le plus accompli est le Quartettsatz en ut mineur D.803 (mouvement de quatuor). Par cette ébauche il va trouver sa voie en se délivrant de l'ombre monstrueuse de Beethoven.

 

Il va appliquer son talent des formes libres et rhapsodiques au corset serré du quatuor classique. Transposant le flux poétique du monde du lied dans la forme dominante, la forme sonate. La mélodie du lied va donc irriguer de ses eaux ondoyantes ce quatuor.

 

Œuvre murmurée donc, avec ses trémolos, ses unissons de mélodies, ses modulations, ce quatuor à cordes est profondément touchant par ses confidences sans véhémence ni dramatisme. Hymne nocturne à la nostalgie ce beau quatuor est fragile. Il ne doit être joué ni désolé, ni trop léger, toujours dans l'ambiguïté entre rosée et larmes.

 

« Juste avant que la nuit ne revienne » Schubert fait entendre une musique ni gaie, ni triste, tout simplement fraternelle comme ce dernier tilleul de la dernière maison du village et qui se souviendra de nous.



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